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Mathieu Genet a fait ses premières armes théâtrales à Chartres avec Emmanuel Ray, avant de se former au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, auprès notamment de Jacques Lassalle et Patrice Chéreau. Au début des années 2000, sa formation le conduit à la Comédie Française où il est pensionnaire quelques années, avant de se diriger vers d’autres projets.
Les Chantiers de l’Éternité est un endroit de recherche fabuleux où pendant longtemps, des inventeurs ont conçu une multitude de projets, tous domaines confondus, et repoussant toutes les limites. My-Name-is, un enfant qui a grandi sur ces chantiers, s’adresse directement au public et raconte l’histoire du lieu et de ses ouvriers : Céleste le sculpteur sur vide, Max le dompteur d’instants, Polhymnie qui compose l’hymne universel, Itzuko l’architecte des refuges pour se perdre, sans oublier Mister History. Le récit fait apparaître toutes leurs constructions et fait renaître leurs improbables projets. La scène devient elle aussi en chantier, où raconter, jouer, apparaissent comme les outils du comédien pour prolonger l’utopie scientifique, artistique et humaine. Tout au long du récit, il est à la fois narrateur, personnage, danseur, régisseur, guide de musée, oeuvre lui-même.
Plus qu’une pièce, Sur les Chantiers de l’Éternité propose au spectateur une véritable expérience. Une échappée au-delà des limites de ce que nous savons et pouvons faire, défendant l’idée que l’imagination est un chemin permettant de modifier voire d’inventer le réel. Mathieu Genet a la capacité de mettre en mots, en images l’improbable, dans une sorte de concours au projet le plus insensé, dans une démesure totale de l’imagination. Il met ainsi en valeur le lien entre démarche artistique et démarche scientifique. Le travail de l’acteur rejoignant à certains endroits celui du chercheur, puisque tous les deux ont la volonté d’aiguiser notre perception et d’ouvrir un espace de dialogue entre l’imagination et la connaissance.
Dans un espace épuré, mettant en valeur le travail des mots, des gestes et de la scénographie, Mathieu Genet évoque, non sans humour, les personnages et les situations, sans rien imposer, pour que chaque spectateur invente son propre chantier.
ELLE NOUS EN PARLE
« Il convoque à sa table Shakespeare, David Bowie, Marie Curie, les écrivains, les philosophes, les historiens, les savants, les passants, le public, les ouvriers, les bâtisseurs, le dompteur d’instants et le sculpteur de vide. Sur les Chantiers de l’éternité, il invite le monde d’ici-bas et celui de l’au-delà, il le peut et d’ailleurs il peut tout puisque c’est lui l’auteur et l’acteur de cette fiction utopique qui fait sécession avec le quotidien et encourage notre imaginaire à envoyer valser la raison le temps d’une représentation concise et scintillante qui voit plus loin que la réalité. » Joëlle Gayot
« L’imagination est la plus haute forme de recherche. » Albert Einstein
Espace et direction d’acteur Audrey Bonnet. Création sonore Romain Kronenberg. © Almaïm.